Le printemps commence, la nature se réveille, il est temps de s'oxygéner, de rendre de nouveau visite à nos chemins de campagne, de lever la tête pour saluer le retour de l'hirondelle et du pouillot véloce, de se pencher pour admirer les premières fleurs de l'année certes discrètes, mais bien présentes.
Le printemps, l'occasion de retrouver les plaisirs de la nature le long des chemins.
Le Prunellier : Prunus spinosa – Zwartdorne (épine noire en flamand) :
Arbuste épineux de 2 à 3 mètres maximum très fréquent dans nos haies flamandes. Il a de nombreuses petites fleurs blanches qui apparaissent avant les feuilles, feuilles ovales légèrement dentées. Donne des baies bleu-noir acides (les prunelles) à noyau que l'on peut consommer en gelée ou en liqueur. L'infusion de fleurs soigne les maux d'estomac, les diarrhées et coliques.
Le Ficaire : Ficaria verna (gouw) :
Petite fleur jaune étoilée de 8 à 12 pétales. Les feuilles sont assez épaisses, luisantes et en forme de cœur. Cette plante se rencontre fréquemment aux pieds des haies et en bordure des bois. Les feuilles sont riches en vitamine C. Elles ne peuvent être consommées qu'avant l'apparition des fleurs car dès le début de la floraison, elles accumulent des substances vénéneuses. D'ailleurs, la sève de la plante en fleur peut-être utilisée contre les verrues.
Le Tussilage : Pas d'âne – Tussilago farfala – Paerde voet (pied de cheval en flamand) :
Fleur jaune composée ressemblant à celle du pissenlit, mais apparaissant avant les feuilles à l'extrémité d'une tige écailleuse. Les feuilles de 5 à 15 cm de diamètre en forme de cœur denté sont vertes claires au-dessus et blanchâtres et veloutées au-dessous. La tige des feuilles est en forme de gouttière. Plante fréquente sur terrain dénudé, bord de chemin, remblais, les longs pétales à l'extérieur du capitule sont les fleurs femelles, les fleurs mâles sont beaucoup plus petites au centre. L'infusion de feuilles soigne les rhumes, toux et bronchites (tussilago = soulage la toux) soigne aussi les diarrhées et maux d'estomac. Les feuilles écrasées appliquées sur les plaies aident à cicatriser.
La pétasite : Petasites hybridus (Dokke bladen, Groote hoof bladen) :
Fleurs rose pâle en grappe qui apparaissent avant les feuilles. La tige des fleurs est recouverte de longues écailles. Les feuilles sont très grandes et ressemblent beaucoup à la rhubarbe, mais elles sont légèrement velues au-dessous et les tiges sont creuses, en gouttière. Cette plante peu fréquente aime les sols calcaires et humides. On peut en rencontrer sur les bords des fossés ou en lisière des bois. La plante est diurétique et tonicardiaque. Les feuilles en infusion soignent les rhumes et l'asthme.
La Pâquerette vivace : Bellis perennis (Witte madelief) :
Fleur composée. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit pas d'une fleur unique mais d'un ensemble que l'on nomme capitule et qui se compose de fleurs blanches à long pétale à l'extérieur et de petites fleurs jaunes à l'intérieur. Les feuilles sont légèrement crénelées et ovales. C'est une plante que tout le monde connaît et que l'on rencontre très souvent dans les pâtures et sur les bords de chemins. Les fleurs se ferment la nuit ou par temps froid. L'infusion de fleurs est utilisée contre la toux, les catarrhes et les rhumatismes.
Le séneçon commun : senecio vulgaris (Sint jacobs kruyd) :
Fleur jaune qui semble n'être jamais totalement ouverte. La semence ressemble à des poils blancs, d'où le nom de la plante (du latin senex : vieillard). Les feuilles sont pennées et dentées. Plante très fréquente dans les champs, jardins, elle aime l'azote. On peut voir cette plante très résistante en fleur presque toute l'année.
Le lamier pourpre : lamium purpureum (Dovenetel) :
Plante ressemblant à l'ortie mais non urticante. Les fleurs sont mauves, du genre “gueule de loup” longue de 1 à 2 cm. L'extrémité de la tige ainsi que les feuilles supérieures sont souvent rougeâtres. Les feuilles sont en forme de cœur comme pour l'ortie mais bien plus petites. Cette plante est très fréquente sur les sols riches et argileux. La plante en infusion soigne les diarrhées, la dysenterie, les hémorragies interne et purifie le sang. En bain de pied, elle soigne les ulcères et la goutte. Elle sert également à nettoyer plaies et furoncles.
La capselle : Bourse à pasteur – Capsella bursa pastoris (Herders Tessche) :
Petites fleurs blanches en grappe lâche. Les fruits apparaissent au fur et à mesure de la disparition de fleurs. Ils sont plats, en forme de coeur et ne contiennent que 4 à 6 graines, ce qui fit penser aux bourses peu garnies des prêtres et pasteurs. Les feuilles sont lancéolées sur la tige et crénelées à la base de la plante. Diurétique et anti-hémorragique, cette plante peut aussi être appliquée sur les coupures et les blessures pour aider à cicatriser.
Ouvrez l’œil, et bonne balade !