YSER HOUCK Pour le patrimoine flamand

L’école au village au début du XIXème siècle

Avant la révolution de 1789, l'enseignement au village était mal structuré ce qui ne signifie cependant pas qu'il était inexistant. Il était essentiellement le fait du clergé. Si certaines écoles enseignaient le français, d'autres diffusaient leur enseignement en flamand qui était la langue parlée dans nos villages. On y apprenait un minimum suffisant pour pouvoir se débrouiller dans la vie courante. Pourtant beaucoup d'enfants n'allaient pas du tout à l'école et particulièrement les filles.

La nouvelle république s'est rapidement souciée de l'enseignement. Un décret du 19 décembre 1793 rend l'école obligatoire durant trois ans et impose la gratuité. Ces intentions louables n'étaient cependant pas applicables et dès 1795 l'école obligatoire et gratuite est abandonnée. Pourtant les gouvernements successifs s'évertuèrent à ce qu'un enseignement toujours meilleur et ouvert au plus grand nombre se développe dans les campagnes de France. Le décret Lakanal de novembre 1794 prévoit qu'il y ait un instituteur dans chaque commune (à noter qu'en 1883 il y a encore dix communes dans l'arrondissement de Dunkerque qui n'ont pas d'école). Des ordonnances de 1816 et 1828 instaurent des brevets de capacité que les instituteurs devraient posséder pour pouvoir enseigner, ils réglementent l'exercice de la profession de « maître d'école primaire » qui ne pourrait notamment pas exercer d'autres activités.

Les débuts de la République ont bien sûr quelque peu désorganisé l'enseignement comme le reste de la vie sociale. La république a, par exemple, exigé aux instituteurs de prêter serment « de haine à la royauté et à l'anarchie, d'attachement et de fidélité à la république ». Ce serment chaque enseignent devait aller le prêter à l'assemblée municipale du chef-lieu de Canton ; ne pas s'y rendre équivalait à un refus et provoquait une destitution, les instituteurs étant considérés comme fonctionnaires publics. Ainsi dans le canton de Cassel, trois instituteurs furent destitués pour ne pas avoir prêté ce fameux serment.

Rapport
L'administration municipale de Cassel, soupçonnant les instituteurs des écoles primaires du canton d'enseigner à leurs élèves des principes contraires à la constitution les appelle pour leur faire prêter serment de haine à la royauté, à l'anarchie, d'attachement et de fidélité à la république et à la constitution de l'an 3.
Les instituteurs des communes de Cassel, d'Oxelaere et de Zuitpeene ne se sont pas présentés et il y a lieu de croire qu'ils s'y refuseraient.
La municipalité provoque leur destitution et demande d'en pouvoir présenter d'autres.
Les instituteurs sont Jacques Devos, à Zuitpeene
François Debeer, à Oxelaere
celui de Cassel n'est pas nommé

Rapport n°951 du 4ème bureau des écoles primaires du canton de Cassel concernant les instituteurs refusant le serment (source Archives Départementales du Nord : cote L4802).

Le serment est pour nous l'occasion d'avoir une liste des instituteurs qui exerçaient dans nos villages. On voit, par exemple, qu'à Herzeele on avait en l'an 6 de la république (1797-1798) trois instituteurs ; Pierre Barbier et Joseph Brigouw et Barbe Bascop, instituteurs privés (qui faisait classe chez eux ?), quatre instituteurs à Wormhout dont deux instituteurs particuliers (?) et un seul instituteur particulier à Bollezeele.
La nouvelle république rejetait les ecclésiastiques, elle avait mis en vente église et presbytère ce qui déstabilisait bien des villages et l'enseignement. Cela provoquait aussi parfois des situations curieuses voire rocambolesques. Ainsi à Rubrouck durant l'an 7 (1798-1799) des pétitions circulaient, le sujet en était la vente du presbytère qui devait logiquement se faire car déclaré bien national. Certains habitants réclamaient que cette vente se fasse puisque telle était la loi et le prêtre qui y logeait devait partir. D'autres pétitionnaires voulaient éviter la vente du « ci devant presbytère de leur commune qui sert pour l'instruction publique depuis plusieurs années et occupé par ceux que vous (les administrations du département) avez admis pour cette instruction et à recevoir les élèves pendant la durée des leçons, qui sont nombreux, que si dans le moment actuel on ne favorise pas ceux qui s'occupent de cette charge pénible ; l'instruction qui reprend son ancienne vigueur, tomberait infailliblement (…). L'intérêt public est notre guide dans cette démarche et rejeter toute demande de vente de ces bâtiments dont la destination est si utile à la prospérité de l'État, car tout citoyen qui aime sa patrie doit être convaincu de la nécessité de les conserver. Voila nos vœux. »
Les membres du « jury d'instruction publique d'Hazebrouck » soutiennent la démarche, ils écrivent par trois fois en un an à la préfecture. « Les mêmes intrigants (…) commencent à nouveau à renouer leurs trames et mettent tout en œuvre pour y réussir, à cet effet ils ont rédigé, entre les pots et les verres (!) une pétition (…) de sorte que de tous les signataires, il n'y en a probablement pas un seul dont les enfants fréquentent l'école de l'institutrice qui l'occupe et y donne les leçons (…) ».
Une autre lettre des mêmes membres du jury nous révèle la réelle pomme de discorde : « Il faut vous observer, citoyens administrateurs, qu'il est faux que cette maison (le presbytère) est occupée par le ci-devant curé, comme des malveillants ont taché de vous le faire croire. La vérité est que ce ministre du culte, d'ailleurs ami de la révolution et assez (!) bon républicain, est en pension (au presbytère) chez ladite Agnès Plouvier (l'institutrice), ce qui certainement n'est pas une raison pour mettre cette citoyenne sur la rue (…) ». Décidément rien n'était simple durant cette époque troublée et l‘on ne saura sans doute jamais si le curé dans son presbytère accueillait la maîtresse d'école ou si la maîtresse accueillait dans son école le curé !
Les locaux scolaires furent d'ailleurs un problème durant toute cette période. Si le maire (ainsi que le curé à partir de la restauration) était de droit inspecteur de l'instituteur, s'il devait donner son accord pour sa nomination, il devait par contre fournir avec son conseil municipal, logement à l'instituteur et salle de classe.
Le problème de la vétusté des locaux, de la séparation du lieu d'enseignement et du logement du maître d'école, d'exiguïté de la salle de classe a été permanent et général. Mais des efforts et des progrès considérables ont été faits dans cette première moitié du XIXème.
Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle on ne s'était guère soucié de ce problème, les maîtres enseignaient chez eux, dans des locaux de fortune. Au XIXème siècle les gouvernements demandent sans cesse aux communes d'améliorer les conditions d'accueil des élèves ; surface et volume suffisant, en 1860 on exigera une surface d'au moins un mètre carré par élève, un éclairement important, la présence de sanitaires, la séparation des garçons et des filles (demandée avec insistance par le clergé). L'augmentation constante des exigences, le peu de moyen des communes, le manque d'habitude de se soucier de l'école font que les communes ont bien du mal à répondre aux prescriptions de la loi. A Bollezeele l'inspecteur notait en 1839 « l'autorité (communale) reconnaît la nécessité de faire une nouvelle école (…). La commune est obérée (accablée de dettes) encore à raison des chemins qu'elle a fait encaillouter. On avisera plus tard ».
A Broxeele, le four à pain de l'instituteur se trouvait dans la salle de classe. A Buysscheure, le rapport d'inspection de 1842 notait à propos de la salle « 50 enfants n'y seraient pas au large et il y en a 100 (…) ». Les bâtiments d'écoles étaient des constructions modestes généralement en torchis et en chaume. C'est le cas de l'école de Broxeele en 1840. A Lederzeele en 1820, c'est l'instituteur lui-même qui rebattit à ses frais l'école et le logement à la place de l'ancien bâtiment dont il réutilise les matériaux, le tout sur le terrain communal ; « (…) bâtiment servant d'école primaire et de logement à l'instituteur existant sur une partie de terre appartenant à ladite commune, construit par ledit instituteur et dans lesquels il a été employé une partie des matériaux qui ont provenu de la démolition d'un bâtiment qui y existait et tombait en ruine (…) » . L'instituteur M. Dequidt a sûrement pris la décision de bâtir cette maison devant l'urgence et en accord avec la municipalité. Municipalité qui demande en juillet 1820 l'autorisation de racheter le bâtiment, au prix de 2055F66, autorisation accordée par ordonnance du roi daté du 10 janvier 1821.

Extrait du rapport d'inspection du 31 mai 1837 de l'instituteur Édouard Vermersch (né le 29 décembre 1813) de l'école de Buysscheure (Archives Départementales du Nord : cote 1T 107/13).

Art. 4ème
Le maire de la commune de Lederzeele (Nord) est autorisé à acquérir au nom de cette commune, du sieur Dequidt, moyennant la somme de 2055F66, montant de l'estimation, une maison bâtie par ce particulier sur terrain communal, pour servir de logement de l'instituteur et à la tenue de l'école.
Pour payer le prix de cette acquisition ainsi que les intérêts, ladite commune est autorisée à s'imposer extraordinairement au centime le franc de ses contributions, la somme de 2900F en cinq années.

Extrait de l'ordonnance du Roi n°146 enregistrée le 12 janvier 1821 (Archives Départementales du Nord).

Reproduction d'un plan de 1820 de l'école de Lederzeele, elle se situait, pignon sur la rue, face à l'église.

Pour faire face à de telle dépenses, les communes n'avaient pas d'autre choix que d'augmenter le montant des impôts communaux versé par les villageois. L'État n'a pas ou si peu, de budget pour les écoles primaires : 50 000F en 1816 ; budget qui progresse cependant très vite, 1,5 milliard de francs en 1844, 70 milliards de francs en 1864 malgré cela, en 1865, seules 10% des dépenses sont couvertes par l'État. Il faut préciser également que de 1833 à 1864 le budget moyen consacré à l'école passe de 300F à 2100F par unité communale.
Le rachat par la commune de Lederzeele de ce bâtiment neuf nous donne l'occasion d'avoir une description de la maison : « (…) construite sur fondation en briques avec parois en argile et lattes entre poteaux, à l'exception du pignon de la cuisine qui est en briques, le tout couvert de chaume à l'exception qu'à la partie inférieure il se trouve trois rangées de tuiles courbes (…). Les aires (sols) de toutes les places (pièces) se trouvent construites en argile (terre battue) à l'exception de celles des cheminées qui sont en carreaux rouges. »

Le bâtiment a 21,50 mètres de long sur 5,20 de large, la salle de classe ayant 9 mètres de longueur soit un peu moins de 47 mètres carré pour sans doute plus de 100 élèves, on est loin du mètre carré par élève. La distribution des pièces de la demeure du maître d'école est classique d'une chaumière : deux pièces principales et deux petites chambres avec kruys-keuken. Il est intéressant de continuer à suivre l'évolution des bâtiments d'écoles à Lederzeele, évolution comparable aux autres villages de Flandre. Sachant que de plus en plus d'enfants seraient scolarisés (notamment les filles) et que la population augmente fortement à cette époque pour atteindre son maximum dans nos villages vers 1850. Il y a alors souvent dans les villages ruraux de Flandre deux fois plus de population qu'aujourd'hui.

En 1844, les plans d'une nouvelle école pour la commune sont arrêtés, ils comprennent deux classes de taille égale (35 mètres carré) l'une pour les garçons, l'autre pour les filles. Les garçons et les filles ont une cour séparée et chacune un toilette. Le bâtiment est en briques avec toiture de tuiles. La nouvelle école ne verra cependant le jour que quelques années plus tard après approbation des plans en novembre 1847 par le ministre de l'instruction publique. En 1885 de nouveaux plans sont déposés afin de construire une école des filles avec deux classes de chacune 50 mètres carré avec cette fois quatre toilettes et un préau au fond de la cour, la maison du maître d'école est séparée du bâtiment des classes. Le confort de l'habitation des instituteurs évolue d'ailleurs parallèlement à celui de l'école. Hormis le traitement des maîtres, la commune était tenue d'assurer leur logement dés la fin du XIXème(comme encore de nos jours d'ailleurs) ou à défaut de leur verser une indemnité compensatrice. Les ministères ont toujours insisté sur cette nécessité qui améliorait les conditions matérielles des instituteurs. La jouissance d'un jardin était également important. Une circulaire (de l'an 4) du ministre de l'intérieur notait :  « (…) il a été reconnu que la jouissance d'un jardin était l'objet le plus propre à satisfaire les instituteurs. La facilité d'une petite culture pour leurs besoins journaliers, et quelques animaux de basse cour pour aider à leur subsistance leur paraissent à tous, devoir adoucir leur situation plus que ne pourrait le faire maintenant aucune indemnité. ». Pour ce qui est du salaire c'est la commune qui le fixe, ce salaire est payé principalement par les parents, le conseil municipal déterminant lui aussi le montant de la « rétribution » que verserait les parents, enfin il est tenu de déterminer un nombre d'élèves admis gratuitement. Ainsi en 1830 le conseil municipal de Bollezeele arrête le traitement fixe et annuel de son instituteur à 65F ainsi que la rétribution mensuelle due par les parents à « 50 centimes pour les élèves qui commencent l'alphabet et la lecture, 75 centimes pour ceux qui y réunissent les principes d'écriture, 1 franc pour ceux qui y réunissent aussi les principes d'arithmétique, d'arrêter au nombre de 40 les enfants qui doivent y être admis gratuitement. ».

Plan du centre de la commune de Lederzeele du 10 mars 1885 localisant la future école de filles, on y voit également l'école de garçons construite en 1847. Ces 2 écoles sont toujours existantes de nos jours.

L'école de garçons construite en 1847 utilisée de nos jours encore (photo Yser Houck septembre 2000).

Les rapports d'inspections de l'école de Bollezeele notent le nombre d'enfants fréquentant l'école, cela donne :

 

Payants

 

Gratuits

Garçons

Filles

 

TOTAL

Garçons

Filles

 

TOTAL

En 1839

37

20

 

57

28

17

 

45

En 1841 Été

14

11

 

25

14

11

 

25

Hiver

50

45

 

95

25

20

 

45

En 1843-44 Eté

50

35

 

85

10

8

 

18

Hiver

56

40

 

96

26

18

 

44

En 1844-45 Eté

45

41

 

86

11

9

 

20

Hiver

76

52

 

128

31

17

 

48

En 1845-46 Eté

40

30

 

70

11

9

 

20

Hiver

75

55

 

130

30

20

 

50

En 1834 Bollezeele ne possède qu'« une classe commune de 105 mètres carrés pour tous les enfants », en 1841 garçons et filles sont séparés mais les années suivantes le conseil municipal refuse de construire une école de filles. En 1844 « le conseil municipal a rejeté la proposition faite par le recteur ».

L'augmentation des effectifs plaide sans doute en la faveur de l'augmentation du salaire de l'enseignant, en 1839 ses émoluments fixes seront de 200F, en 1843 de 250F et en 1844 de 300F. L'instituteur avait en outre les fonctions de « clerc » et de « greffier », c'est à dire de bedeau et de secrétaire de mairie. L'instituteur de Bollezeele gagnait par ces fonctions 800F et 300F par an. Malgré tout les inspecteurs notent régulièrement que les instituteurs sont « très peu dans l'aisance ». Si la municipalité avait à charge l'école primaire, elle avait par contre l'opportunité de choisir l'enseignant qu'elle juge apte à remplir cette fonction à condition qu'il soit un bon citoyen. Ainsi en l'an 2 (1793-1794), le conseil municipal (appelé alors société populaire) de Rubrouck propose au sous préfet (agent représentant du peuple du district d'Hazebrouck) Jean-François Pierens « pour servir d'instituteur de la jeunesse de la commune », lequel avait été choisi au scrutin secret par les membres de la société populaire par 14 voix sur 17. J.F. Pierens devait cependant pouvoir présenter un certificat de civisme attestant qu'il n'était pas sur la liste des émigrés, que ses biens n'étaient pas mis sous séquestre, qu'il avait acquitté la totalité de sa contribution patriotique et qu'il avait réglé son imposition mobilière. Enfin la commune devait donner un avis sur son civisme et donner son signalement : « taille de cinq pieds trois pouces, cheveux et sourcils gris, yeux bleus, nez aquilain, bouche moyenne, menton rond, front haut ordinaire, visage ovale. ».
Durant toute cette première moitié du XIXème siècle, le civisme et la moralité de l'instituteur seront inscrits dans les rapports des inspecteurs : « Quelle est sa moralité ? – Évite-t-il les sociétés et les habitudes qui ne conviennent pas à la gravité de son état ? ». La municipalité avait un droit (et un devoir) d'inspection du maître d'école en commun avec le prêtre. Ces derniers devaient se rendre une fois par mois dans la classe et suivre la leçon. En 1835 un corps des inspecteurs primaires est créé qui prendra le pas sur les élus locaux, bien que dans les années 1840, l'inspecteur fasse sa visite en compagnie d'un représentant de la municipalité et du curé. Il indiquera également dans son rapport si « le concours du comité local et du clergé est assuré et suffisant. ».
En fait l'inspecteur prend généralement le parti de l'instituteur notamment pour essayer d'améliorer ses conditions de vie et l'accueil des enfants.
Pour ce qui est des compétences du maître d'école, elles ne semblent pas exceptionnelles mais pas non plus catastrophiques et paraissent s'améliorer au fils du temps. L'exigence d'un brevet de capacité à partir de 1816 puis la création d'écoles normales contribuent à améliorer le niveau des instituteurs. La création de nouvelles classes, classes de filles notamment permettent de diminuer les effectifs et donc de travailler dans de meilleures conditions. N'oublions pas que la classe compte souvent une centaine d'enfants de tous niveaux et de tous ages ! De plus le matériel scolaire était des plus minces. Il y avait, semble-t-il, suffisamment de livres pour chaque élève, (l'État distribuait des livres pour les enfants indigents) mais les livres étaient très peu diversifiés, deux à trois livres scolaires servaient tout au long de la scolarité. A Broxeele en 1840 on trouve l'histoire de France de chez Hachette, un alphabet de chez Hachette, le même livre d'alphabet et un autre livre d'histoire à Bollezeele en 1841. Dans tous les cas ils sont complétés par des livres religieux : l'ancien testament , le devoir du chrétien et le catéchisme qui est en flamand tout comme d'autres livres en flamand. Le fait que le catéchisme et d'autres livres soient en flamand n'amène pas de remarque de la part de l'inspecteur. On pratiquait à cette époque un bilinguisme dans les écoles de Flandre qu'on rêverait de voir réapparaître un jour…
Des conditions matérielles donc bien difficiles et un bagage intellectuel sans doute parfois léger. En 1841 l'inspecteur note à propos de l'instituteur de Bollezeele quant à ses capacités « faible mais bien secondé par son fils aîné quoiqu'il n'ait pas le brevet. ». Fils qui d'ailleurs le remplacera l'année suivante. A Buysscheure l'instituteur est considéré à la même époque comme ayant « assez » d'aptitude pour la fonction, comme étant « assez capable » mais « très zélé », de même qu'à Broxeele « assez de capacité, beaucoup de zèle ». L'enseignement y est « borné à la lecture, l'écriture, les deux premières règles (?), quelques conjugaisons copiées, beaucoup de choses copiées, progrès peu sensible. ».
A Bollezeele en 1839 l'inspecteur considère que la classe est « médiocrement tenue sous le rapport du travail » et que l'enseignement y est « assez méthodique pour un petit nombre quoique borné à la lecture, l'écriture et le calcul pratique… » quant aux progrès « quelques uns en font ».