Isolation des combles perdus et matériaux locaux
Le secteur du bâtiment représente plus de 18 % de la production des gaz à effet de serre.
Notre monde n'est jamais allé aussi vite dans ces mutations : véhicules électriques, télétravail, circuits courts, produits locaux, développement d'une intelligence artificielle, création de chantiers participatifs,… et pour 2022, la mise en place de la future réglementation environnementale relative à la construction neuve.
A partir de la prise en compte de l'impact carbone dans les systèmes constructifs, les matériaux végétaux vont prendre une place prépondérante ; il est à souhaiter que nous sortions ainsi de la vision stéréotypée de la « maison des trois petits cochons » !
Le patrimoine bâti n'est pas exsangue des questions liées au dérèglement climatique car celui-ci est né bien avant la première réglementation thermique de 1975. Un mur de 15 cm en torchis ou un mur de briques de 34 cm associé à un plâtre/terre étaient bien éloignés des constructions « basse consommation » actuelles. Bois ou charbon apportaient en complément les besoins énergétiques nécessaires au confort des habitants.
En 2016, Yser Houck, associée, à l'université de Béthune, a entamé un travail d'expérimentation sur l'isolation des combles perdus à partir de deux maisons individuelles : le projet P2AR. Il s'agissait d'utiliser un matériau qui réponde à certaines exigences comme sa dimension abordable, disponible, de proximité de faible impact environnemental et bien entendu « performante » sur le plan thermique. Sur le territoire des Flandres, la paille de lin ou anas de lin (50 % du lin) répondait à ces critères.
Remerciements : Coopérative linière de Bourbourg, CREPIM, Ecobat Ingénierie-Nathan Vanhout, SIECF-Agnès Decool, Université de Béthune-Emmanuel Antzack, Vanhersecke (ets), Yser Houck bénévoles et salariés.
Financement : SIECF,communes, CCHF,CCFI, FEDER, Etat