Présentation géologique de la Flandre :
Bien avant l’apparition de l’Homme, il y a 500 millions d’années, à l’ère PRIMAIRE, notre région devait probablement se trouver en bordure de l’immense MASSIF HERCYRIEN qui recouvrait presque toute la France.
Le socle schisteux (ardoise) et gréseux (grès) des Ardennes dans l’Avesnois et le gisement houiller (charbon) qui coupe transversalement le Sous-sol de la région en sont les principaux vestiges.
Dès le milieu du SECONDAIRE, qui a duré 150 Millions d’années, cette chaîne montagneuse était complètement érodée. Alors les mers du JURASSIQUE et du CRETACE recouvrirent la contrée et déposèrent des sédiments calcaires visibles au Cap Gris Nez et au Cap Blanc Nez.
Au début du TERTIAIRE, les Alpes se soulèvent et le plissement alpin relève le vieux socle hercynien. C’est alors qu’apparaissent aussi les Hauteurs de l’Artois qui séparent définitivement, depuis l’Angleterre, dans le sens NO-SE, notre territoire en deux zones, isolant la Flandre de la plaine picarde. Ces collines émergent mais les terres basses restent immergées: la mer les recouvre d’argile puis de sable à la fin du tertiaire.
Au début du QUATERNAIRE, les cours d’eau qui descendent l’Artois emportent les sables en ne laissant subsister que quelques buttes : ce sont les Monts des Flandres (Mont Cassel), Mont des Récollets, Mont Noir et Mont Rouge… Ils érodent aussi l’argile créant un relief vallonné de petites collines de Merckeghmen, du Zeëtgars et du Braemvelt à Volckerinckhove.
C’est avec l’arrivée des hommes préhistoriques qui séjournent dans les hauteurs, que la terre devient fertile.
La Flandre connait un climat océanique, dû à sa proximité de la mer, avec des températures moyennes de 10°C. Peu de jours de gel, des printemps frais, des étés aux témpératures peu élevées, des automnes doux et secs… le climat reste tout de même moins extrême que dans d’autres parties du continent. Contrairement aux stéréotypes, la Flandre se place en-dessous des moyennes de pluviométrie à l’échelle nationale, mais il ne faut pas nier l’importance de notre météo nuageuse ; la Flandre est l’une des régions françaises avec le moins d’ensoleillement (1630 heures par an), accompagnée par des vents venant généralement du sud-ouest, de fait bien humides. Ce sont en particulier ces facteurs et pas la pluie en elle-même qui fait la réputation caractéristique du territoire comme terre de mauvais temps.