YSER HOUCK Pour le patrimoine flamand

Isolation avec les anas de lin : avis aux volontaires !

7 avril 2020

Culture traditionnelle des Flandres, 80% du lin textile produit dans le monde est cultivé dans les régions Haut de France et Normandie. La première transformation de la plante est encore effectuée majoritairement dans le secteur Hondschoote-Bergues-Bourbourg-Cassel. Elle consiste à séparer la fibre du reste de la tige, c'est le teillage.

Les résidus de la plante, les anas (paillettes) étaient traditionnellement détruits. Aujourd'hui on cherche à les valoriser de différentes manières.

L'association Yser Houck avec l'université d'Artois, dans le cadre d'un projet chercheurs, citoyens mis en place à l'époque par la région Nord-Pas de Calais, a expérimenté il y a trois  années l'isolation de bâtiments d'habitation par le dépôt en vrac d'anas de lin sur des combles perdus.

Les relevés effectués par les chercheurs ont révélé l'excellent pouvoir isolant du matériau.

Les avantages de celui-ci sont variés : utilisation d'un sous-produit local peu valorisé, bon marché, pouvant facilement être mis en place par des particuliers eux-mêmes, produit naturel recyclable au bilan carbone avantageux.

L'association Yser Houck renouvelle aujourd'hui l'opération afin de la populariser, tout en mettant en place des fiches techniques qui permettront à chacun de poser aisément et en sécurité l'isolant.

Elle se propose aujourd'hui de réaliser cinq opérations de ce type dans des logements individuels situés dans les communautés de communes des Hauts de Flandre et de Flandre Intérieure. Ces isolations seront mises en place par l'association au coût de 2 euros le m2 isolé.

L'association fait appel aujourd'hui à des volontaires pour ce type d'isolation. Les contacts peuvent dore et déjà être pris par mail à yser.houck@orange.fr et dès que la situation sanitaire sera normalisée, par téléphone au 0328620773.

L'association réalisera également cinq opérations dans des bâtiments communaux recevant du public. Toutes ces réalisations peuvent se faire grâce au soutien de l'Etat, d'un fond européen (Leader), de la CCHF, des teilleurs de lin et pour les établissements publics du Syndicat Intercommunal d'Energie des Communes de Flandre (SIECF).